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'Uncle Jean’ Cocteau:  Portrait of a Generous Genius,  Julia Voisin (KCL)

3/2/2016

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Known as “Uncle Jean” in my family, Jean Cocteau was not only a talented artist but also a good person with great affection. My great-great grandfather the Admiral George Durand Viel, used to take care of the artist when he was seeking inspiration through opium. At this time in the 1920s, he was a member of the Parisian surrealistic group, which had an influence on much of his artistic output. When he recovered from the drugs, his artistic production increased a lot. My grandmother still owned a drawing from him, filled with gratitude for this part of his family, which helped him during difficult times while some of his closest family did not wish to be affiliated to this young homosexual and drugged artist.  He was consummately multidisciplinary, working in films, art and literature.  One could say at his core he was a poet, bringing a fundamentally poetic vision to every endeavour. He hinted at these crossovers when he said, “when I draw, I’m writing, and perhaps I’m drawing when I write.”
 
 
Connu sous l’appellation affectueuse de « Oncle Jean » dans ma famille, Jean Cocteau était un artiste très talentueux mais également un homme très généreux. Mon arrière-arrière-grand-père l’Amiral George Durand Viel s’occupa de ce cousin finissant souvent dans des endroits mal fréquentés, en quête d’inspiration sous l’influence de l’opium. Dans ces années d’entre deux guerres, Jean Cocteau était membre du mouvement surréaliste parisien, ce qui eu une grande influence sur sa production artistique. Lorsque qu’il se remit de ses jeunes années sous l’emprise de drogues, Cocteau augmenta considérablement son travail. Ma grand mère détient toujours auprès d’elle un dessin qu’il lui avait fait lorsqu’elle vint le visiter chez lui. Ce dessin est empreint de tendresse, notamment parce que cette partie de la famille l’avait soutenue alors que d’autres avaient méprisé ce jeune artiste homosexuel et drogué. Jean Cocteau fut talentueux aussi bien à travers l’écriture de romans que dans la production de pièces de théâtre, de films et d’œuvres plastiques. Cependant la poésie reste l’expression artistique dans laquelle il restera le meilleur sachant qu’elle imprégnait chacune de ces œuvres. Il laisse d’ailleurs bien entendre ce mélange des genres qu’il manipulait si bien à travers cette phrase : « Quand j’écris, je dessine et lorsque je dessine, j’écris. ».
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Cocteau worked mainly in Paris and the South of France; some cities are still marked by his passage and by memories that he left. I remember visiting the museum dedicated to him in Menton that gathered photos of his drawings scattered in chapels such as in Villefranche, as well as in his friend’s vacation homes or in his own Mediterranean villa. He came to London in 1959 when the French cultural advisor, René Varin, asked him to come to the Notre Dame de France chapel. His mission was to beautify the new building as the church had been bombed during the Second World War. Even if Cocteau was not particularly religious, he was very committed to the spiritual aspect of his fresco. Every morning during one week of November 1959, he lit a candle in front of an image of the Virgin Mary. In fact, his fresco is mainly devoted to the Virgin figure and he declared that he wanted to make it his “best piece of work”. As he said to the congregation, “I shall never forget that wide open heart of Notre Dame de France, and the place you allowed me to take within it.”

Cocteau travailla principalement à Paris et sur la Côte d’Azur où certaines villes sont encore marquées par son passage et les souvenirs laissés. Je me souviens avoir visité le musée qui lui est dédié à Menton qui rassemble notamment des photos de dessins réalisés dans certaines chapelles du sud comme celle de Villefranche, ou encore chez ses amis ou dans sa propre maison méditerranéenne. En 1959, Jean Cocteau vint à Londres car René Varin, conseiller culturel à Londres, lui demanda d’embellir la chapelle Notre Dame de France qui avait été bombardée durant la Seconde Guerre Mondiale. Cocteau n’était pas croyant mais très admiratif des croyances religieuses, il entreprit la réalisation de sa fresque pour la chapelle en respectant la portée transcendante de son oeuvre. Qui plus est, tous les matins durant sa semaine de travail en novembre 1959, Jean Cocteau allumait une bougie destinée à la Vierge Marie. En effet, sa fresque est principalement tournée autour de la figure divine de la Vierge et qu’il voulait être “sa plus belle oeuvre”. Il exprima sa gratitude à la congrégation de Notre Dame de France en ces termes: “Je n’oublierai jamais la générosité de Notre Dame de France et la place qu’elle m’a autorisée.”
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In the fresco there are three scenes from left to right: the Annunciation, the Crucifixion and the Assumption.
The Annunciation, on the very left part of the triptych, demonstrates a famous scene from Luke’s Gospel. Gabriel appears in order to announce to Mary that she will give birth to the son of the “Most High”. The angel is quite severe in comparison to the elegant Mary and the beautiful white lilies between them. Through emphasizing the stamens of the lilies, which are the male reproductive organs, upon the white pure petals of the lilies, a traditional sign of purity, Cocteau remembers the paradox of Mary as she gave birth while remaining a virgin.
 
At the centre is the Crucifixion, the most impressive part of the fresco. The sun above Jesus is dark as Luke explains in the gospel that there was an eclipse when Jesus was crucified. This leaves the spectator to imagine the drama of the scene. Jesus is usually fully represented on the cross but Cocteau chose to draw only his legs, which are bleeding. Mary’s red tears join the blood drops in a voluptuous red rose, next to the holy women crying with her. Around them are the Roman soldiers and one of them will pierce Jesus with his lance.  St John and Joseph of Arimathaea, who will bury Jesus, are visible and Cocteau represented his own expressive figure through that of Joseph of Arimathaea. He seems enigmatic and displeased. And opposed to him on the same scene is his signature with his famous little star, but also three D’s for Delineavit (drawn), Dedicavit (consecrated) and Donavit (given). The whole scene is very dramatic, accentuated by Cocteau’s artistic choices and metaphors. Yet, the scene is also full of compassion and love for Jesus.  Even though not a believer, Cocteau identified with the anxiety for human suffering.
 
The final scene on the right wall recalls the Assumption of Mary. She does not experience death as she has been conceived without any sins. Therefore, her body and soul are raised up to the glory of God and heaven. This event became a Catholic dogma in 1950 under Pope Pius XII and is celebrated every 15th of August. Mary’s veil is floating in the air around her, Cocteau’s traits are bold and delicate which contributes to the pureness of the atmosphere. A choir of angels with trumpets accompanies the Virgin to God’s world.
 
Trois scènes connues issues de la Bible sont représentées dans la fresque de gauche à droite; l’Annonciation, la Crucifixion et l’Assomption.
 
L’Annonciation de la partie gauche du triptyque représente une histoire connue de l’Evangile selon Luc. L’ange Gabriel annonce à Marie qu’elle attend un enfant de Dieu. Il est représenté de manière très sévère et impressionnante par Cocteau, en contraste avec les doux traits de Marie et les lys blancs entre eux. Cocteau dessine ces lys blancs qui représentent la pureté avec des épistèmes grands et noirs qui sont les organes reproducteurs males des lys. Il souligne ainsi le paradoxe de Marie qui restera vierge même après avoir donné naissance au fils de Dieu.
 
Au centre de la fresque, la partie la plus spacieuse est réservée à la scène de la Crucifixion. Au dessus de tous se trouve un soleil noir qui serait en état d’éclipse selon l’évangile de Luc car Jésus est en train d’être crucifié. Ceci laisse le spectateur interpréter par lui même l’aspect dramatique de cette scène. Jésus qui est généralement représenté de manière intégrale sur la croix est ici seulement présent par la fin de ses jambes et ses pieds en sang. Les gouttes du sang de Jésus se mêlent aux larmes de Marie avant de tomber en union dans une voluptueuse rose rouge. Les soldats Romains sont autour de la croix de Jésus et l’un d’eux percera Jésus avec une lance. Saint Jean and Joseph d’Arimatie, qui enterreront Jésus, sont également présents. Jean Cocteau s’est lui même personnifié dans les traits de Joseph de manière très contrariée et énigmatique, la face tournée à l’opposée de Jésus. La signature de l’artiste fait partie de la scène de la Crucifixion avec son nom accompagné de sa fameuse petite étoile ainsi que trois D signifiant respectivement Delineavit (dessiné), Dedicavit (consacré) et Donavit (donné). La scène entière est accentuée dans le registre du dramatique par les choix artistiques de Cocteau et les métaphores. Mais elle est également pleine d’amour pour Jésus car même Cocteau qui n’est pas croyant s’est dessiné empreint d’une certaine anxiété face à la souffrance d’autrui.
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La dernière scène sur la droite rappelle l’Assomption de la Vierge Marie. Dans la Bible est expliqué qu’elle ne fera pas l’expérience de la mort car son corps et son âme ont été conçu sans péchés. Elle sera donc élevée au paradis auprès de Dieu. Cet évènement devint un dogme catholique en 1950 par décret du Pape Pius XII et est célébré chaque année le 15 août. Le voile de Marie est très vaporeux, flotte dans les airs, les traits sont très courbés et doux. Une chorale d’ange avec trompettes l’accompagne dans son accession au paradis.
 
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Jean Cocteau always admired religious beliefs, even when he found them challenging to maintain himself. He was buried in the chapel of St Blaise of the Simple Ones near Fontainebleau in 1963, not long after his visit to London. The fresco he made for Notre Dame de France recalls the last days of Jesus, celebrated through Cocteau’s artistic lens. ‘It is excruciating to be an unbeliever with a spirit that is deeply religious,’ Cocteau once said.  He might have been a non-believer, or at least an unorthodox one, but his artistic work related to Christian history and tradition with deep generosity of spirit.         
 
Jean Cocteau a toujours admiré l’esprit des chapelles et les croyances religieuses bien que lui même n’arrive à s’y résoudre. Il fut enterré dans la chapelle de Saint Blaise Des Simples à Milly La Forêt près de Fontainebleau en 1963, quelques années après sa visite à Londres. « Il est atroce d’être non croyant mais d’avoir un esprit qui est profondément religieux. », dit il un jour. Malgré le fait que Cocteau ne soit pas croyant, du moins peu orthodoxe, sa fresque reste très respectueuse de l’histoire chrétienne et a été effectué avec un profond esprit de générosité.
 

 

1 Comment
Aaron
4/2/2016 00:34:03

Great blog from my student Julia. Read it in English, or in French for the authentic Cocteau experience!

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